mariposa monarca

miércoles, 3 de octubre de 2012

Tout ce qui tombe





Alles was fällt
ist der Titel eines Theaterstücks von Véronique Côté, das noch bis 13. Oktober 2012 in Québec läuft.
Das Stück hat uns sehr gut gefallen. Sieben Menschen und zwei nicht direkt anwesende Personen begegnen sich in drei verschiedenen Zeitabschnitten in Berlin. Die Begegnungen sind sehr unterschiedlicher Art: miteinander essen, Pläne schmieden, sich Mut zu sprechen, sich beschimpfen, streiten, und aneinander vorbei reden. Der wechselnde Kontext (Zeit als auch Ort) wird mit wenigen Handgriffen der Schauspieler während des Spielablaufs hergestellt. Dadurch wird ein Szenenwechsel überflüssig, und alle Schauspieler bleiben während des gesamten Stücks auf der Bühne. Der Bühnenraum ist in rot, schwarz und weiß-grau gehalten und klar gegliedert. Eine Mauer – die Mauer – grenzt den Raum nach hinten ab. Sie steht dort – 1989 – ist gefallen – 1999 – und besteht als Mahnmal und Erinnerung – 2009.
Auffallen muss dieses Stück durch seinen kreativen Umgang mit Sprache. Es wird Deutsch und Französisch gesprochen, miteinander, nebeneinander, an einander vorbei. Sprache wird hörbar als Ausdruck von Identität, von Heimat. Sprechen, sich ausdrücken, ist nicht gleichbedeutend mit hören und verstehen. Alle bemühen sich darum, zu verstehen und verstanden zu werden, aber das braucht Zeit. Dabei wird es dem Zuschauer jedoch nicht langweilig, ganz im Gegenteil.
Interessant finde ich das Nacherleben dieses Theaterbesuchs. Wir diskutieren seit gestern über ein alternatives Ende, stellen Vergleiche zu unseren Erfahrungen an und machen uns gegenseitig auf interessante Szenen aufmerksam. Das ist Theater, wie es sein sollte: ansprechend, anregend, provokant.


«Tout ce qui tombe» est une pièce que j’avais envie de voir, à cause de son contexte. La ville de Berlin en Allemagne est le lieu de plusieurs histoires d’amour, de communications interculturelles, et de la vie à l’étranger. Le metteur en scène, Frédéric Dubois, fait un commentaire intéressant dans le programme : « Si j’ai à choisir, je choisis la possibilité que tout tombe, que rien ne reste. Je choisis d’espérer : tout n’est pas perdu. J’avance. Mais je choisis d’errer. »
Les sept personnages, en fait, semblent tous espérer quelque chose. Le bonheur, une meilleure vie, une rencontre, un message. La scène devient pour eux l’espace où ils errent, se croisent, et essayent de communiquer, de leur mieux. Mais le mieux est l’ennemi du bien. Les histoires se déroulent dans trois temps : en 1989, en 1999, et en 2009. Qui erre n’arrive pas, mais il y a toujours la possibilité que quelque chose tombe, pas au bon moment, mais il ne reste rien comme avant.
 Que faire? Les trois hommes et les quatre femmes se parlent. Ils expliquent ce qu’ils pensent, ils crient à cause d’une frustration profonde, ils partagent des moments d’intimité et de complicité, et ils s’encouragent.
La communication se passe tant en français (québécois) comme en allemand, et, quand les mots ne suffisent plus, en silence. La traduction du texte allemand est projetée sur le mur en arrière de la scène. Toutes les scènes se passent dans le même espace, et les spectateurs observent les sept personnes qui errent d’un endroit à l’autre, au travers de leur vie, en gardant leur espérance.
Tout tombe, mais des fois, pas au bon moment. Et, pourtant, les spectateurs partent avec le message que « tout n’est pas perdu ». C’est une idée qui encourage, je trouve.
 



1 comentario:

Hélène dijo...

Merci de partager ton appréciation de la pièce. Curieusement, je sens ton intérêt pour celle-ci, mais pas de coup de coeur. Il vaut mieux avancer, même en errant, que de rester sur place. Je viens de lire deux pièces de théâtre pour un cours ,The Rez Sisters (T.Highway) et Les Belles-soeurs (M.Tremblay, et je constate beaucoup d'interactions directes, de mouvement et d'échange musclés. Il n'y a pas d'errance, ce sont des monologes/ou choeur qui expriment tout le ressentiment, la "maudite vie plate", la misère vécue dasn une réserve ou dans un quartier populaire. Voilà que dans la pièce que tu as vue, ce sont d'autres personnages en un autre lieu et en 1999-2009 qui crient "leur frustration profonde". Tu ne dis pas qu'elle est l'origine de leur frustration? historico-sociale, personnelle, vie urbaine?
Je ne sais pas si j'irai la voir. PS:La troupe Les Treize de ULaval présente la semaine prochaine sa production automne 2012: Une pièce sur des réfugiées et leur histoire.