Trauerarbeit
A und ich
vierzehn Jahre alt, gingen in dieselbe Klasse. Unsere Freunde kamen aus
demselben Dorf und waren enge Freunde. Eine Zeitlang waren wir beste
Freundinnen, könnte man sagen. Beste Freundinnen verbringen viel Zeit
miteinander, in und nach der Schule. Eines Tages erfuhr ich auf dem Schulhof, A
sei im Krankenhaus. Hirntumor. Wenige Tage danach las ich in der Zeitung ihre
Todesanzeige. Keine Information über den Ort und den Zeitpunkt der Beerdigung,
aber eine Nachricht von A an ihre Freunde. „Ich habe mein Leben gelebt und bin
dankbar für jeden Tag, den ich leben durfte. Ich habe meinen Frieden mit Gott
gemacht und weiß, dass ich sterben werde.“ Diese Worte haben mir damals den
Abschied von A erleichtert. Wenn sie zufrieden ist, dachte ich, dann kann ich
es auch sein.
El
duelo
Una mañana
descubrí un mensaje en Facebook, en el muro de M, publicado par uno de sus
hijos. Decía que M había muerto y comunicó la dirección y el horario de su
velatorio, el mismo día por la tarde. Fui por despedirme de ella, por darle
gracias y por acompañarla en su último evento donde estaba presente su cuerpo.
El compromiso de vernos que habíamos fijado para pocos días después se quedó
sin concretizar. No importa. Quiero imaginar que se fue a viajar adonde no la
puedo seguir, por el momento. A veces pienso en M, no como muerta, sino como a
una amiga con la cual tengo un compromiso de vernos, algún día.
Le deuil
Je me
rappelle de la journée quand je connu H. Je parlais très peu français, et
j’avais peur de ne pas pouvoir dire les choses convenables pour exprimer le
respect et la gratitude de m’avoir invité. Mais elle a su m’accueillir avec
beaucoup de gentillesse et de bienveillance. Dès le début, et elle m’a encouragé
à participer dans les conversations. Et je pense qu’elle avait un talent
exceptionnel pour donner du courage à toutes les personnes dont elle a croisée
le chemin, des amis autant comme des personnes qu’elle a rencontrées qu’en
passant.
H aimait
créer et exprimer la beauté, qui, pour elle, était une expression d’harmonie.
Elle cherchait cette beauté tant dans la nature comme dans les objets qui
l’entouraient et dans la musique. Elle aimait recréer cette harmonie aussi pour
d’autres personnes, peut-être pour leur donner un sentiment de bien-être. En
fait, je crois que c’était sa manière d’exprimer son amour pour les autres.
Elle
n’avait pas peur de mourir. Elle a dit qu’elle a accepté sa maladie dès le
moment où elle a appris la diagnose. Elle a été très reconnaissante de toutes
les visites et appels qu’elle a reçus quand elle était malade, et en même
temps, elle n’a pas arrêté de nous encourager à poursuivre nos projets dans la
vie et d’entreprendre de nouvelles aventures. Elle nous a rappelés constamment
que se donner aux autres est une forme de bonheur. Quand on aime ce qu’on fait,
ce n`est pas du travail, elle disait.
Quand nous
l`avons visité les dernières semaines de sa vie, elle disait qu’elle était
contente avec la vie qu’elle a vécu, et qu’elle était prête à partir. Je continuerai
à penser à H comme source de courage et d’amour.
Grieving
Vita
mutatur, non tollitur. Life is changed, not taken away.
Grieving is a process that has the power to heal, according
to Elizabeth Kübler-Ross. She also talks about “working through grief”,
maybe because of the word “Trauerarbeit”, widely used in her native language. I
like the preposition “through” associated with the idea of work. Where to
begin? Grief can be overwhelming at certain moments. It is uncomfortable to be
in this place, because there is no way I can control this grief. It works me,
so to speak, at the same time as I am working through it. I don’t understand
the process, and I think I won’t make an attempt to understand it. It comes in
waves, that I can feel, and I am confident that something good is going to come
out of it.
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